vendredi 21 décembre 2007

This is the end!

Bon, l'esprit du reste de la chanson ne colle pas réellement à ce qui m'anime actuellement.

Donc voilà, nous y sommes, tout est fait, the end.
La thèse est soutenue, le dossier envoyé à la CNU, the end.

C'est certes un soulagement, mais c'est aussi le signe que cette période faste en amitié et en déconne touche à sa fin. Du coup, je suis tout de même quelque peu nostalgique par anticipation.

Si l'on doit refaire le fil des derniers mois, voici ce que cela donnerait. Je vous avais laissé un vendredi 10 août, à cracher sur tous ces fourbes partis en vacances loin de la grisaille parisienne... souvenez vous.

Tout d'abord, la fin du mois d'Août, la tête dans le guidon à cravacher pour terminer de rédiger une première version de cette ~#[#@~[\ de thèse de M~#DE!

Néanmoins, comme cela était indiqué dans mon précédent post, nous étions plusieurs dans cette situation et ce fut dur, mais vivable grâce à cela et ce, malgré la fermeture annuelle du bar d'à côté qui nous a obligé à prendre nos quartiers dans un autre bar où la bière est dégueu... mais sans ça, nous n'aurions pu tenir!

Bref, arrive le mois de septembre. Je n'ai toujours pas eu d'info sur mon jury de thèse mais passons, il faut que je termine la thèse pour en avoir.
Je pars une semaine en conf' aux alentours du 10, il faut que j'avance. J'ai les premiers retours sur des chapitres et l'intro, malgré les postes écossaises et germaniques qui ont pris en otage certains de mes corrigés.
C'est à l'arrache que je rédige une première version un peu bancale mais néanmoins d'un seul tenant plus ou moins cohérent. Je décide de l'envoyer à mon directeur de thèse, en lui précisant tout de même que bon, il reste des corrections à faire que je n'ai pas reçu mais que bon, ça ressemble quand même à ce que sera la version finale.... ERREUR!

Je pars ... soleil, euh conf' ... baignade ... euh présentation ... c'est du vocabulaire de chercheur ...

Je reçois un mail de mon DT qui me dit qu'il préfère attendre l'inclusion des commentaires tant qu'à faire. Merde, ce n'était pas prévu ce truc ... je lui réponds que je suis en conf', que je ne vais pas pouvoir tout de suite le faire ... il me dit qu'il attendra ... toujours pas de jury donc!

Je rentre, je passe un temps fou à inclure les commentaires. Quelle connerie! J'aurais mieux fait de dire que c'était la version finale après tout, j'aurais quand même inclus les commentaires.

Enfin j'envoie la version pseudo définitive vers le 05 octobre. Là, le choc, apparemment, mon DT veut lire ma thèse, composée de papiers dont il a déjà reçu des versions antérieures, mais en partie fiables (ne pas lire faibles) tout de même, il y a plusieurs mois.

Je commence à recevoir les commentaires de mon DT. Bon l'intro est bordélique, ça ne m'étonne pas! Le chapitre un, il le kiffe, pas le deux ni le trois et le quatre est achement bien. Bon, on parle alors de jury.

Il faut se speeder, c'est assez galère de trouver des membres du jury et a fortiori des rapporteurs pour une soutenance dans les 6 semaines. Finalement, on parvient, grâce à la gentillesse des membres à composer ce fameux jury.

J'envoie la thèse, 8 exemplaires imprimés, 100€, trois chronoposts, 95€, c'est la fête du slip! Ensuite il faut, dans le même temps, parce que sinon ce serait trop simple, faire des projets en anglais, en français, pour candidater à des postes pour l'an prochain (au passage, un autre chronopost parce qu'on ne peut pas soumettre en ligne et que c'est la date de réception qui compte, pas celle d'envoi... en Angleterre, c'est trop aléatoire c't'histoire) ... et oui! Il faut penser à l'avenir... Parce que ce n'est pas gagné!

Ensuite, la course administrative commence, trouver une salle ... un créneau horaire qui convienne à tous les membres du jury, gérer l'UFR dont je dépends qui ne veut pas entendre parler de soutenance si je n'ai pas fait de résumé en français de ma thèse.

Trois changements de date plus tard... ça c'est fait. Il faut s'occuper du défraiement des membres du jury, une autre histoire compliquée. Puis il faut penser à faire son résumé, préparer sa présentation pfff l'horreur ... je suis sûr que j'ai oublié certaines choses que j'ai dû faire.

Puis la date approche, il faut répéter son speech. Les rapports arrivent, il faut préparer les réponses aux rapporteurs.
La veille de ma soutenance, un des collègues de galères, mes co-peines comme je les avais baptisés, soutenait sa thèse. Évidement, tout s'est bien passé, ça met la pression. Pression que je retrouve aussi dans mon verre le soir, il fallait bien que je passe pour fêter ça, malgré la soutenance le lendemain. Après deux verres, je me rentre... la pression monte!

J'arrive à la maison ... putain! J'ai oublié d'acheter les petites bouteilles d'eau pour les membres du jury, je n'en dors pas de la nuit.

Le lendemain, aux aurores, je me lève, consulte internet pour trouver le supermarché le plus proche, en espérant qu'il soit ouvert suffisamment tôt! Bingo, un franprix qui ouvre à 8h30! Un pote doit passer me prendre à 8h. Bien sûr, on décanille à 8h20, direction le franprix. A 8h35, je suis dans les rayons en train de chercher des bouteilles d'eau et d'acheter des grignottes pour le pot de thèse... On fonce à la salle où a lieu le pot, on dépose les victuailles, on file dard dard à la salle de soutenance, qui est à 4 min à pieds! Après 3 min, je me rends compte que j'ai oublié les petites bouteilles, les fameuses, dans la salle du pot. Je cours les chercher, l'horreur. Mon pote m'appelle, il faut une rallonge! Ahhhhhhhhhh

Finalement, tout est prêt à l'heure prévue! C'est incroyable mais l'ordinateur a marché du premier coup avec le barko!
Mais le Président du jury est en retard, il n'a pas reçu la convocation officielle et s'est trompé de lieu. Heureusement, la formidable secrétaire des thèses l'accompagne en voiture!

Finalement, la soutenance commence avec 30 minutes de retard ... sportive mais tout est bien qui finit bien, the end.

Je suis docteur, après un véritable parcours du combattant! The end.

Le lendemain matin, j'avais cours à 8h, vous imaginez mon état!

Le surlendemain, ironie du sort, je suis allé acheter les petites bouteilles d'eau pour un autre de mes camarades qui n'avait pas retenu la leçon, tout s'est très bien passé.

Enfin, le samedi, le restant d'énergie de réserve était consommé, je m'écroule dans mon lit pour ma première vraie nuit depuis pas mal de temps!

Le lundi, rebelote, course aux papiers pour la CNU. Mardi, un coauteur soutenait, tout s'est bien passé, la boucle est bouclée, the end.

Ainsi, voici l'histoire d'un doctorant lambda ... payé une misère, un ATER ... à terre mais qui se relève :)

Tout ce que je peux faire, c'est souhaiter bonne chance à tous ceux qui se dirigent vers leur soutenance. Mais bon, ce sont surtout de très bonnes années pour qui sait en profiter, se tourner vers les sujets qui l'intéressent et non ceux qui intéressent les autres.

A bientôt, pour de nouvelles aventures!

3 commentaires:

Alpha a dit…

Bon courage pour la suite. C'est maintenant que ca se gate.

Anonyme a dit…

Petit conseil le jour J :

éviter de soutenir un jour de grève des transports : ça complique lourdement la tâche

carrie a dit…

je suis à ce moment là: j'attends la soutenance. J'ai lu plusiers textes de votre blog et j'ai passé par des situations pareils... incroyable... c'est le même pour tout le monde ... n'importe dans quel pays du monde (je suis brèsilienne...)